viernes, 18 de abril de 2008

En la lucha curtida del camino - Pablo Cirio




Reseña del libro: "En la lucha curtida del camino... Antología de la literatura oral y escrita afroargentina", realizada en Luanda, Angola, por el Director del Musée National de l´Esclavage, Simao Souindoula.


Aunque el libro está agotado, pueden bajarlo del siguiente link:






Redafu agradece a Pablo Cirio esta generosidad de poner a la disposicion de estudiosos y publico en general, un material tan valioso.

ROUTE RIO PLATENSE DE L´ESCLAVAGE
DES VOIX ET DES PLUMES BANTU EN AMÉRIQUE AUSTRALE
Cette œuvre, l´un des résultats du Premier Congrès sur la Culture Afro – argentine, tenue, á Buenos Aires, en juillet dernier, et á laquelle Mme Ana Paula dos Santos, Première d´Angola, avait rehaussé de sa présence, la cérémonie d´ouverture, vient d´y être publiée par le stratégique Institut National argentin contre la Discrimination, la Xénophobie et le Racisme de la République Fédérale.
hijos de los inkises », dans le pays argenté.
L´examen du regroupement des textes établi, fait ressortir, assez clairement, deux grandes articulations, l´une consacrée aux vieilles traditions orales de source négro – africaine qui s´y sont perpétuées, et, l´autre, á la poésie, écrite, produite par les mélano - argentins, et, cela en précisant – sensibilité fédérale oblige ! - les zones d´origine des documents sélectionnés. Ceux-ci proviennent, pour l´essentiel, de Buenos Aires, intra et extra muros, d´Entre Rios, de Santa Fé, du Chaco, de Corrientes, Tucuman et Jujuy.
Il a aussi pris en compte d´autres expressions telles que des explétifs pour les inévitables candombés, des récits sur l´esclavage et ses conséquences ou ceux portant sur la fatale inculturation des spectaculaires chorégraphies noires dans les célébrations des saints, des chroniques mythologiques, des contes, des devinettes et de berceuses. » (Tiens-le. Tiens-le) , « Qué pare Katanga ! » (Que l´on arrête la danse matanga) , « Mundela y cagombo baila » , « Blanc et esclave, dansez » , et « Payadas y medias milongas » (griots et processions), dont l´un des auteurs est le niger – argentin, auto dénommé, Martín « Matilimbimbe ».
L´on y retrouve, dans le fameux « demi parler » (créole) de « Buenos Aires, celle de l´ébéne », mais aussi ailleurs, des expressions telles que Ayam i ampungu (Dieu, le Tout Puissant) , gorongongo (jumeaux) , kangaranga (resserrer la parade) , kombacuá « compagnon d´infortune », calunga (océan) , guiame (ma mère) , marimbas (xylophones) , uarilo , guarilo, (pleurs, miséricorde) , muleque ( puîné, esclave) , macumbalibá (tournoyer) , malungo (compagnon de traversée) , muango (s´éclater), quisanche ( lamellophone) , zemba et cumba (danses lascives) , marimboté (bienveillant) .
ÉPITOMÉS
Cette substance linguistique venue de l´Afrique centrale et australe confirme, subséquemment, l´importance de l´introduction dans les anciennes Provinces Unies d´Argentine mais aussi dans l´Orient du Grand Fleuve, des captifs locuteurs de parlers bantu et porteurs de valeurs des civilisations, convergentes, de cette aire. Et, fait symptomatique, le spécialiste leuco- argentin, consultant de l´UNESCO sur des programmes relatifs á la diversité culturelle, a utilisé, bien á propos, l´étude de son compatriote Nestor Ortiz Oderigo, sur La religion de los bantues en la Rio de la Plata.
Zemba d´Empedrado et du dynamique Juan Pablo Suaqué, qui perpétue par l´écrit, le savoureux créole porteno et qui a crée, il y a quelques mois, dans la blanche Buenos Aires, s´appuyant sur le rayonnement, au XIX éme siècle, de la brillante Comparsa de los Congos, le Groupe Bakongo.
L´on notera deux faits symptomatiques de cette proportion, la présence attestée de négro-africains marrons ou libres dans la froide Pampa, dans les communautés de pionniers « gauchos » et le tranchant dicton, véritable leitmotiv identitaire bantu de la communauté noire á Santa Fé : « El que no es congo, es mocovi ».
L´importante anthologie que vient d´éditer l´Institut de l´avenue Primer de Mayo, certifie, une fois encore, l´engagement de la Nouvelle Argentine de rendre plus visible la composante négroide de sa culture nationale, qui, visiblement, a un marquage prédominant bantu.
Cette politique qui vise, selon l´INADI, á faire de la fédération sud-américaine, une véritable nation pluriculturelle et multiethnique, éloignera, définitivement, la préjudiciable affirmation : « Argentina : Land of the Vanishing Black”.


Simao SOUINDOULADirecteur du Musée National de l´EsclavageCoordinateur du Comité pour l´Angola du Projet de l´UNESCO« La Route de l´Esclave »C.P. 2313Luanda(Angola)
E-mail : bantulink@yahoo.fr

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